L’histoire commence en 1969, le 28 décembre, avec la naissance de Sakuraï Atsushi. Fils de marchands, il dût vite aider sa mère au magasin et son père dans ses livraisons. Dès qu’il eut l’âge de monter sur un vélo, ce fut lui qui parti faire les livraisons, son père préférant rester à la boutique pour aider sa femme. Son entrée au collège lui fit le plus grand bien. Voir d’autres personnes, s’amuser avec ses copains, voler d’amourettes en amourettes. Car il fallait l’avouer : Sakuraï Atsushi était un grand séducteur… Mais aussi un grand sportif. Et quoi de mieux qu’un sportif sexy dans un établissement qui était, auparavant, réservé exclusivement au public féminin ? Je vous le demande. Le problème dans les établissements scolaires pour filles devenu mixte, c’est que la population masculine s’élevait approximativement à 30%. Pour les filles qui voulaient se trouver un copain, soit elles s’inscrivaient dans les clubs de sport, soit elles regardaient pendant des heures les garçons des clubs. Et ça marchait. Elles étaient presque toutes dingues de Sakuraï, il faut dire qu’il avait tout pour lui. Grand, finement musclé, cheveux semi longs noir et constamment en bataille. Le masculin idéal. Si Sakuraï aimait s’éclater entre potes, rencontrer des filles ou faire du sport, ce qu’il aimait encore plus, c’était certainement le théâtre. Il était, d’ailleurs, inscrit dans le club. Après avoir réussi ses années de collège, il put monter au lycée. Classique. Au lycée, il s’inscrivit au club de théâtre et au club de basket-ball. Classique. La nouvelle que personne ne crut arriva vers la moitié de l’année. Le professeur chargé du club de théâtre, grand amateur de voyage, se proposa pour organiser un voyage jusqu’en France. A Paris, d’ailleurs. N’en croyant pas ses oreilles, Sakuraï était aux anges. Pour lui, un voyage en France était une opportunité, une merveilleuse occasion, à prendre. Aller au théâtre. Sakuraï rencontra Iris de Sambre au Théâtre de Paris alors que le groupe de la jeune Française donnait une représentation exclusive d’une très vieille pièce : « La muette de Portici ».
L’histoire d’Iris de Sambre commence un 26 juin 1970 dans une riche famille Française. Une grande famille de banquiers. A Paris et dans ses environs, on connaissait la famille de Sambre comme étant l’une des vieilles familles. Iris faisait partie des jeunes gens insouciants, protégés par sa famille, cajolés à souhait et admirablement bien fournis par Dame Nature. Iris était de cette jeunesse, celle qui a eu les fesses bien au chaud dans une grande maison en brique, avec assez d’argent pour que la vie devienne marrante. Pour elle, la belle vie, c’était ça. Son adolescence choyée, avec des copines à la pelle, un titre de popularité, des petits copains comme s’il en en pleuvait. Iris, tout comme l’était Sakuraï au Japon, était vraiment l’une des plus jolies filles de son collège. De grands yeux verts, des boucles rousses et soyeuses, de taille moyenne et des tâches de rousseur sur son nez. La plupart du temps, elle abordait un air fragile et d’une douceur inimaginable. De plus, elle souriait tout le temps, aidait les autres et discutait avec tout le monde. Ses petits copains, elle les enchaînait comme ça, à la manière d’une sirène qui chante avant de manger les marins imprudents. Iris était inscrite dans une grande et splendide école catholique afin d’y recevoir les meilleurs enseignements qu’il soit. Elle apprenait vite et impeccablement bien, ce qui donna à ses professeurs une haute estime pour cette jeune personne. Si Iris apprenait bien, elle étudiait encore plus pour son cours de théâtre. Ses parents avaient été contre mais au bout d’un mois de caprice, ils avaient cédé avant de devenir complètement fous. Car s’il y a bien une chose à ne pas faire, c’est refuser quelque chose à Iris. Sous des airs de petit ange, elle cache un véritable démon. Et les caprices peuvent varier de la simple crise de larmes aux farces les plus affreuses. Inscrite au théâtre, la première chose qu’ils firent fut de choisir une pièce à jouer. Le vote fut vite fait. « La Muette de Portici », une œuvre mondialement connue. Vers la moitié de l’année, la pièce était apprise, les décors peints et les costumes cousus. Il n’y avait plus qu’à la jouer. Quand elle la joua, ses yeux croisèrent, sans le vouloir, ceux de notre Don Juan asiatique.
Un échange d’adresse mail, leur relation avait commencé de cette manière. Des communications à distance qui durait des heures pour enfin aboutir à des voyages l’un chez l’autre. Cette relation, durant depuis des années déjà, se termina en mariage. Le mariage, c’était pour vivre ensemble, se réveiller dans les bras de l’autre au matin, fonder une famille, la belle vie, c’était ça. Il avait été organisé un jour d’été, au mois de juillet, alors que la chaleur était à son comble. La cérémonie, grande et colorée, avait été prévue dans une petite demeure de la famille de Sambre. Tout le monde dansait, mangeait et s’amusait. Ils avaient ça dans le sang. La vie de jeunes mariés de Sakuraï et Iris Atsushi commença à l’instant présent. Et un an plus tard, Yukino naquit.
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Yukino Atsushi
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Yukino naquit un 29 janvier en l’an de Grâce 1994 au Japon. Sa mère en était fière, même si sa fille l’avait réellement affaiblie lors de sa venue au monde. En effet, Yukino avait manifesté le besoin de ne pas sortir. Pourquoi sortir dans un monde étranger alors que ça fait neuf mois que l’on a découvert un univers où l’on peut tout avoir ? A vous de le dire. Elle avait été difficile par la suite. Le premier bain ? Elle n’avait pas aimé. La première couche propre ? Elle n’avait pas aimé. Les visites et les « Monh ! Qu’elle est belle ! Elle te ressemble Sakuraï ! » ? Elle n’avait pas aimé. Et pourtant, c’était vrai, elle ressemblait à son père. Elle avait les même cheveux noir corbeau, la peau pâle des asiatiques et les joues bouffies de tout les bébés. Elle avait les yeux bleus. « Pourquoi a-t-elle les yeux bleus ? » avait demandé Iris de Sambre. « Oh, tous les bébés naissent avec les yeux bleus, Iris, ne t’inquiète donc pas. Dans une quinzaine de jours, elle aura les yeux noirs. » avait rétorqué Mme Atsushi, la très chère mère de notre cher Sakuraï. Mais Yukino n’eut jamais les yeux foncés des asiatiques. Elle eut les yeux de sa mère : vert comme une pelouse au printemps. Cette touche de couleur naturelle embellissait son visage, donnant un peu plus d’éclat. Toute la famille appréciait Yukino. Portrait de son père et la douceur de sa mère. Inscrite à l’école maternelle du coin, la petite fille ressemblait à n’importe quelle petite japonaise, avec ses longs cheveux noirs et sa peau pâle. Mais c’était elle que tout le monde regardait dans les yeux, à cause de sa couleur inhabituelle. En plus, elle avait une très belle voix… Qui devint encore plus radieuse en grandissant. Pour son père, c’était dit : « Elle fera du théâtre ». Pour sa mère, c’était plus : « Elle pourrait devenir chanteuse à l’Opéra ». Alors que Yukino grandissait comme une petite fille modèle et sage, toujours polie et ravissante, une nouvelle lui tomba dessus un matin d’automne, en Novembre. « Ma chérie, tu vas être grande sœur ». Elle avait alors ouvert ses grands yeux verts et avait souri de toutes ses forces. Et après, elle avait suivi ses parents partout pour leur poser des questions.
C’est en Juillet que naquit son petit frère. Yukino, qui jusqu’alors n’avait jamais aimé les enfants, restait des heures penchée sur le berceau de son petit frère pour lui raconter des histoires. Et elle continuait de parler, de raconter des histoires qu’elle connaissait par cœur, tous les jours de la semaine, si bien que quand son petit frère, Aloïs Atsushi, sortit de la maternité, les infirmières eurent du mal à se séparer de cette petite fille qui racontait si bien. Et elle aussi, eut du mal de se séparer de ces gentilles femmes. Mais elle y parvint, aidée de son père. Comme vous avez du le remarquer, Aloïs avait un prénom français. En effet, si Yukino portait un nom japonais, Iris avait cru bon de choisir un prénom français, pour garder les origines, vous voyez ? Même si Aloïs est un prénom aux origines germaniques, Iris de Sambre avait voulu que son enfant porte le prénom de son aïeul, mort à la guerre en 1917. Un prénom qui fit plaisir à la famille française, entre autre. Entendre résonner le prénom « Aloïs » donnait une nouvelle jeunesse aux vieilles peaux européennes. Aloïs grandit et devint un petit garçon éveillé et attentif à ce nouveau monde. Il avait déjà rencontré la moitié de sa famille et avait voyagé en France afin de voir les de Sambre. Aloïs était particulièrement attaché à sa grande sœur, Yukino. Et Yukino aussi était attachée à ce petit bout de chou tout mignon qui avait des cheveux roux et des yeux noirs avec un reflet vert. Particulièrement mignon pour son âge, il avait le chic de se faire aimer des adultes, encore mieux que sa sœur.
Yukino était alors âgée de dix ans alors qu’Aloïs en avait 5 quand ses parents commencèrent à se disputer pour un rien. Même une assiette mal rangée, c’était la catastrophe. Et la famille commençait à se détériorer, à ne plus se regarder. Sakuraï dormait dans le salon alors qu’Iris pionçait dans le grand lit conjugal, à l’étage. Ils ne mangeaient plus en même temps, ne sortaient plus en même temps, quand ils se parlaient, ils aboyaient des ordres. C’est alors que cette sublime idée de divorce leur apparut. Et d’un jour à l’autre, ils avaient assis Yukino et Aloïs dans un fauteuil en regardant droit dans les yeux les deux enfants pour leur dire d’adulte à adulte « Papa et Maman ne s’aiment plus, alors, ils vont se séparer. ». Iris de Sambre retournait vivre à Paris alors que Sakuraï Atsushi resterait au Japon. Maintenant, le truc, c’était la garde des enfants. Le choix avait vite été fait : Les prénoms français en France, les japonais au Japon. Yukino resterait donc au Japon et Aloïs en France. La séparation fut la plus difficile. Yukino avait tellement insisté auprès de son père pour aller à la gare qu’il avait fini par céder. Après avoir fait mille câlins et mille promesses à son frère, elle eut éperdument de mal à se séparer de lui. Elle essaya même de courir pendant une longue distance après le train dans l’espoir de le rattraper. Mais Sakuraï l’attrapa avant.
Pendant trois ans, Yukino vécut avec son père. Après cela, son père mourut dans un accident de moto. On ne sait pas très bien comment, mais le fait était là : il était mort. L’héritage se partagea, les larmes se versèrent et Yukino fut adoptée par ses deux tantes, Candy et Heidi.
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Yukino Atsushi
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Deux prénoms tout droits sortis de dessins animés, des âmes de jeunes filles, Candy et Heidi n’avaient que trentre-trois ans chacune alors que Sakuraï avait quarante-et-un avant de mourir. Elles étaient adultes et Sakuraï avait précisé dans son testament que Yukino devait vivre avec elles si jamais il venait à mourir trop tôt. Le reste, il s’en foutait un peu, pour ainsi dire, tant que Yukino pouvait continuer de vivre en parfaite santé dans une maison où elle était adorée. Et c’est précisément ce qu’elle était chez Heidi et Candy. Cette jeune demoiselle de treize ans représentait la « résurrection » d’Heidi, qui s’était cassé une jambe lors d’une compétition de gymnastique, ne pouvait plus exercer son art, comme elle l’appelait si bien. Le truc, c’était qu’Heidi adorait la gym et que Yukino était relativement souple, alors, les séances de sport recommencèrent. D’abord la poutre, là où Yukino se sentait vraiment à l’aise. Elle passait des heures au dessus du long morceau de bois recouvert d’un épais tapis pour ne pas se faire mal. Au début, ça tanguait de tout côté, elle s’écrasait lamentablement sur le sol de la cave. Car oui, la salle de gym était à la cave. Mais au bout d’un an d’entraînement, elle allait et venait, faisait la roue correctement sur la poutre. Et elle continuait de s’entraîner. Un pont, un poirier, marcher sur les mains, sauter à cloche-pied, faire des points de danse classique, tout passait sur la poutre. Et puis un jour, elle eut l’autorisation de monter encore plus haut. Le trapèze. La première chose à apprendre fut de monter dessus, après quoi elle put faire des cochons pendus, faire des culbutes avant et puis arrière. Pas grand-chose parce que le trapèze, ce n’était pas trop le domaine de sa tante. En matière de gymnastique, Heidi connaissait plus les enchaînements sur le sol, les figures sur la poutre, les figures élémentaires et autres. Elle ne connaissait pas tout, fallait pas espérer, mais elle en connaissait quand même.
Après la gymnastique quotidienne, il y eut la danse. Chose fascinante dans laquelle on bouge son corps, on se défoule. La danse, c’était pour Candy. Elle était souple, elle aussi, mais elle n’employait pas son corps à faire de roues et tout i quanti. Non, elle, elle faisait ondulé son ventre, ses bras, ses hanches au son d’une musique orientale ou hawaiienne. Parce que la spécialité de Candy, c’était ça : la danse hawaiienne et orientale. Et Yukino fut vite initiée à cet art. Elle était « particulièrement douée », foi de Candy. Oui, Candy avait toujours eu cette capacité à détecter les « jeunes talents ». Tu parles. Yukino, elle se laissait aller, fallait pas croire qu’elle suivait les pas à la lettre. Si elle voulait tourner son poignet droit, elle le tournait. Si elle voulait transformer son corps en serpent, elle le faisait. Si elle voulait balayer avec ses hanches, elle le faisait. On ne mettait pas Yukino en cage. Mais Candy, ce n’était pas seulement la danse, c’était plus que ça. Il y avait également la précision et la visualisation chez elle. Et tout ça résidait dans l’art de la photographie. Et Candy avait réussi à en faire son métier. Il faut dire que cette asiatique au sang pur incarnait la douceur à l’état pur alors qu’Heidi était un peu plus sauvage dans ses gestes et ses paroles. C’est d’ailleurs ce que Yukino aimait chez ses deux tantes.
Mais comme toutes les belles choses ont une fin, les inséparables tantes furent malheureusement séparées. Tragiquement séparées, d’ailleurs. On nous a toujours dit de ne pas courir dans les escaliers, mais apparemment, on ne l’avait jamais dit à Heidi. On ne lui avait pas dit non plus qu’un escalier, ça glissait quand c’était mouillé, et que c’était pareil pour un escalier en métal. Dons, si l’on assemblait toute les pièce de ce puzzle géant, on pouvait dire que la brave et sauvage Heidi était morte d’une chute dans un escalier, le cou rompu. C’est ce que l’on appelle le cou du lapin, d’ailleurs. Et le sang s’était répandu lentement, comme s’il voulait immortaliser ce moment. Et c’est de là que vient la peur de Yukino pour le sang. Car immédiatement après avoir vu le sang, les yeux surpris d’Heidi, la foule et le mur de sons qui grandissait, elle était tombée dans les pommes, ne se réveillant que quelques heures plus tard alors qu’Heidi avait été emmenée.
Candy et Yukino, désormais seules avec un vieux chat, déménagèrent pour Tokyo, dans l’espoir de ne plus voir cet escalier et le souvenir immortel du sang.
Dernière édition par Yukino Atsushi le Ven 31 Déc - 16:43, édité 1 fois
Yukino Atsushi
Messages : 231 Date d'inscription : 25/12/2010 Age : 28
Secouée par les cahots incessants et brutaux de la route, cela faisait plus d’une heure que Yukino regardait la photo de ses parents, remontant dans ses souvenirs à la manière des alpinistes grimpant à la montagne. Cela faisait plus d’une heure que Yukino réorganisait son arbre généalogique brisé par les années. Sa mère en France, son père aux Enfers. Sa tante devant elle, l’autre avec son père. Les de Sambre qu’elle n’avait vu qu’une ou deux fois, les Atsushi qu’elle voyait presque tout le temps. Ensuite, il y avait les autres. Des cousins par-ci, des cousines par-là, quelques oncles au nord et des tantes au sud. Un arbre généalogique brisé.
Candy avait de nouveau changé de CD. Si sa tante avait beau avoir trentre-sept, elle aimait toujours les dessins animés. Et elle en avait fait un CD… Chose qui ne dérangeait pas Yukino, car grâce à ça, elle pouvait chanter comme une damnée dans la voiture, accompagnée de sa tante et des miaulements de Raymond. Même si c’était un chat, il avait le rythme dans la peau. Ou pas…
La voiture s’arrêta devant l’imposant portail de l’école. Yukino avait besoin de changement et qui dit changement, dit nouvelle école. « Voilà, Yuki, on est arrivée. Bon ben, je te conduis pas plus loin, hein. Bonne chance chez ton nouveau chez toi. Tu sais où j’habite si jamais. N’oublie pas de m’envoyer un sms quand tu as fini de t’installer. » Un dernier au revoir, une portière qui claque pour un coffre qui s’ouvre avant de se refermer, entièrement vide.
Bienvenue à la Tokyo High School.
April Mc. Devil
Messages : 56 Date d'inscription : 25/12/2010 Age : 28 Localisation : Perdue entre ciel et terre
Rebiiiiiiiiiiiiiiiiiiiievenuuuuuuuuuuue ma chère Yukino ♥ Je vois très peu de fautes, j'en ai vue quelques unes mais passons, on ne va pas s' attardé sur cela, après tout, tout le monde en fait hein ? ♥
Sur ce, je ne vois aucune chose qui m'empêche de te validé ! Chambre 10 et bienvenue chez les sportifs ma belle =)
Bon jeu !
Yukino Atsushi
Messages : 231 Date d'inscription : 25/12/2010 Age : 28